Thomas Boivin, A short story, 2015
EXPOSITION

ATTRACTION(S) - L'étreinte du tourbillon

Exposition collective au musée des beaux-arts / Group show at the fine arts museum, Mulhouse
Commissariat d'exposition : Anne Immelé



L’exposition L’étreinte du tourbillon traite du désir amoureux et croise différents regards sur l’être aimé. Partant de la chambre comme lieu de prédilection de l’attraction amoureuse, l’exposition aborde aussi une approche autobiographique propre aux années 1980 (Denis Roche, Alix Cléo Roubaud et Hervé Guibert), une approche plasticienne et narrative (Bernard Faucon) et met cet héritage en perspective avec les photographes contemporains Lucile Boiron, Thomas Boivin, Anne-Lise Broyer, Alan Eglinton et Julien Magre.

Photographie et désir sont intrinsèquement liés. La pulsion du regard du photographe fixant des images extraites du tourbillon de la vie, s’approche d’une étreinte avec le réel. Dans l’acte photographique - pour reprendre une formulation issue des années 1980 et de la revue Les cahiers de la photographie - l’attraction est présente dans un impossible désir de toucher le réel devant soi. Entre réel et fiction, différents univers du couple sont visibles dans l’exposition : le couple au quotidien (Thomas Boivin), le couple mis en scène au quotidien (Alix Cléo Roubaud, Hervé Guibert, Denis Roche, Julien Magre), la couple virtuel (Lucile Boiron), le couple évoqué (Anne-Lise Broyer, Bernard Faucon), le couple en construction (Alan Eglinton).

La chambre, lieu de prédilection de l’attraction amoureuse, devient l’espace de la mise en scène du couple par le biais de la photographie. La chambre c’est aussi la xcamera obscura grâce à laquelle la production de l’image photographique est possible.

Quel regard rétrospectif portons-nous aujourd’hui sur ces images autobiographiques, qui interrogent autant le récit que le regard porté sur un quotidien intime ? Cet héritage semble subsister chez des photographes contemporains comme Julien Magre, Anne-Lise Broyer, Thomas Boivin et Alan Eglinton, qui mêlent écriture et photographie. L’exposition se termine avec Internet romance, chambres virtuelles de Lucile Boiron.


Photography and desire are intrinsically linked. The impulse of the photographer framing images from the whirlwind of life bears a close resemblance to embracing reality. In the photographic act – to use a phrase from the 1980s and the magazine Les cahiers de la photographie – the attraction is in the impossible longing to touch the reality before you. Between reality and fiction, the different lives of couples are featured in the exhibition: the couple in everyday life; the couple staged in everyday life; the virtual couple; the evoked couple; the couples forming.

The bedroom (chamber), the preferred location for passionate attraction, is the space for featuring couples through photography. The (optical) chamber is also a camera obscura for producing photographs.

What is our retrospective view on these autobiographical images that question the narrative just as much as perception of private everyday life? This legacy seems to endure among contemporary photographers like Julien Magre, Anne-Lise Broyer, Thomas Boivin and Alan Eglinton, who combine writing and photography. The exhibition concludes with Internet Romance, Lucile Boiron’s virtual bedrooms.