Isabelle Giovacchini, Quand Fond la Neige, 2014 - 2016

QUAND FOND LA NEIGE

ISABELLE GIOVACCHINI


Musée des Beaux-Arts, Mulhouse



La série Quand fond la neige s’inspire de nombreuses histoires, avérées ou légendaires, autour des lacs : villages engloutis par la création de lacs artificiels, créatures qui vivraient en leur sein, noyades et malédictions... Les lacs du Mercantour, retenus pour cette série, ont des noms très chargés, comme s’ils représentaient des menaces : Lacs Noir, du Diable, de la Femme morte... Entourés des terrains rocailleux de ce massif, ils semblent enclavés dans des paysages lunaires. Le regard et la lumière ne passent pas au travers de ces étendues d’eau trouble, faisant d’elles des écrans sur lesquels il est possible de projeter de nombreux fantasmes.

Isabelle Giovacchini a effacé ces lacs de la surface d’images issues de la photothèque du Parc national du Mercantour à l’aide de ferrocyanure de potassium, utilisé en retouche argentique, supprimant de fait une masse liquide à l’aide d’une autre. Le titre de la série est issu de l’aphorisme que l’on attribue à Shakespeare, « Quand la neige fond, où va le blanc ? ».

Isabelle Giovacchini est née à Nice en 1982. Elle vit et travaille dans la région niçoise. Diplômée en 2006 de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, Isabelle Giovacchini a participé à de nombreuses expositions, notamment au FRAC Languedoc-Roussillon, à la galerie Xippas, au CCC de Tours, au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice, au Centre Photographique d’Ile-de-France, au Centre d’Art Bernard Anthonioz, au FRAC Franche-Comté... Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées, à la galerie Isabelle Gounod (Paris), à la Biennale d’Art Contemporain de Bourges, à l’Espace À VENDRE de Nice, à la galerie des Jours de Lune de Metz.

Série réalisée avec le soutien de la Fondation nationale des Arts graphiques et plastiques et l'aide du Parc national du Mercantour.


The series Quand fond la neige is inspired by many proven or legendary stories, around lakes: villages engulfed by the creation of artificial lakes, creatures living within them, drownings and curses, etc. The Mercantour lakes, selected for this series, have very meaningful names, as if they posed threats: Black, Devil, Dead Woman, etc. They appear to be wedged in lunar landscapes surrounded by the rocky terrain of this massif. Light and vision do not penetrate these bodies of murky water, instead they become screens upon which a myriad of fantasies are projected. The title of the series comes from the aphorism attributed to Shakespeare, ‘Where does the white go when the snow melts?’.

Isabelle Giovacchini was born in Nice in 1982. She lives and works in the Nice region. She graduated from the École Nationale Supérieure de la Photographie in Arles in 2006 and has participated in many exhibitions.