SOIREE PROJECTIONS / MUSIQUE LIVEFriches DMC 22 juin à partir de 22h Projection de Joachim Schmid, Bilder von der Straße (1982-2012)La première Biennale de la photographie de Mulhouse consacrée en grande partie aux pratiques post-photographiques rend hommage à Joachim Schmid, artiste installé à Berlin, où depuis le début des années quatre-vingt, il a fondé son travail sur des photographies trouvées. Depuis près de trente ans, Joachim Schmid collecte, récupère, recycle des images issues des millions d’images produites chaque jour. Il crée à partir de ce flot d’images, déjà en circulation et leur donne une nouvelle existence hors de leur destination première. Bilder von der Straße est une collection continue et non triée de photos glanées dans les espaces publics. schmid.wordpress.com Projection de Benas Sarka, Grey almost white, 2013Benas Sarka est né en 1963 à Sveksna en Lituanie. Il a obtenu le diplôme de Directeur de théâtre à l’Académie lituanienne de Musique et de Théâtre. Il est reconnu dans le milieu théâtral alternatif comme directeur artistique mais aussi comme artiste, performeur et acteur. Dans ses performances, il utilise l’espace public pour décor : rues, maisons abandonnées, sites industriels. En 2008, Benas Sarka s’est tourné vers les expérimentations sonores et audiovisuelles. Une proposition de Stimultania, Strasbourg/Lyon www.stimultania.org Installation / projection de Jacques Lopez, Danmaku, 2013Le projet danmaku a pour but de mettre en place et d’exposer une expérience d’artiste-joueur. C’est une manière de faire vivre une mémoire, celle d’un homme dans une pièce des friches industrielles de DMC durant une semaine. Il joue et rejoue la même partie, les mêmes niveaux. Refaire pour parfaire, autant de fois qu’il le faudra, en ne conservent que des traces : vidéos, photos et scores. Jacques Lopez est en 4e année à La Hear-Mulhouse. jacqueslopez.com Vincent Chevillon, The spermwhaler’s Dream (The Spw’d) 2013Partant de la Mnémosyne de l’historien, A.Warburg (1866-1929), un programme informatique, The spermwhaler’s dream (The Spw’d) a été réalisé. Ce programme permet, à partir d’une bibliothèque d’images présélectionnées, d’engendrer de nouvelles images par dissolution numérique continue des images les unes dans les autres. Cette bibliothèque d’images est alimentée au fur et à mesure par des images, indices des bouleversements ayant façonnés nos sociétés modernes. A partir de deux images-mères, sélectionnées aléatoirement au sein de la bibliothèque d’images, le programme révèle graduellement pixel par pixel une image dans l’autre jusqu’à un point d’équilibre. L’image fille ainsi réalisée prend alors le nom d’une de ses images-mères. Vincent Chevillon est diplômé de la HEAR-Strasbourg. Une proposition de La Chambre, Strasbourg www.la-chambre.org Projection Rien ne va plus – part IIDeuxième partie du programme projeté à la Filature, Rien ne va plus – part II est une projection de films photographiques en lien avec la thématique de Play & Replay. Anne Immelé, directrice artistique de la Biennale a réuni des jeunes artistes prometteurs ou déjà confirmés. Une carte blanche a été proposée aux étudiants de la HEAR-Haute école des Arts du Rhin, à la Galerie T66 de Freiburg (DE) et à La Chambre (Strasbourg). Photographes programmés : Cristina de Middel The Afronauts // Camino Laguillo, Inward // Pierre Soignon, Now and After // Jacynthe Carrier, A l’Errance // Agnès Geoffray, LAST // Baptiste Perrin, De Marbre // Sarah Ritter Les lumières // Viola Korosi et Yoann Hagneré Murmures // Sylvain Couzinet-Jacques, Nominals // Marie Prunier, Fantaisie nocturne // CHENG Xiaobo, Horizons // Célia Freyburger, Instants // Mariane Maric Sarajevo / Tiane Doan na Champassak, The father of pop dance. Images spectrales Plusieurs photographes ont réalisé des films photographiques entre réalité et fiction, habités par une ambiance nocturne. C’est le cas de Inward de Camino Laguillo (ES) qui montre des personnages fantomatiques photographiés la nuit dans leurs voitures arrêtées. L’esthétique revêt un caractère très cinématographique, comme chez Baptiste Perrin (5e année Hear-Strasbourg) qui propose une divagation nocturne dans laquelle des statues semblent prendre vie.Dans Murmures,Viola Korosi (La Chambre-Strasbourg) et Yoann Hagnere entremêlent deux regards sur Budapest, territoire figé où le temps tend à disparaitre. Avec Fantaisie nocturne, Marie Prunier met en évidence l’intervalle entre l’image fixe et l’image en mouvement, elle joue et rejoue des scènes de la vie familiale qui basculent dans l’irréel. Irruptions, pétrifications et déplacements Dans Nominals, Sylvain Couzinet-Jacques s’interroge sur ce qui fait image. En soustrayant ce qui constitue fondamentalement une image – le visible – et en explorant ses seuils limites de perception, un autre type de regard naît. La séquence projetée est issue des séries Outstanding Nominals (2012, portraits anonymes d’émeutiers de Londres, extraits de fichiers policiers que l’artiste a agrandis et zoomés) et Drive, Turn (2011). Ce qui habite l’image est le sujet abordé par Sarah Ritter dans Les lumières. Les images hantées par des survivances, sont mises en relation avec l’éphémère et la précarité de la vie. Avec LAST, Agnès Geoffray explore le potentiel fictionnel de toute image. La charge dramatique qui traverse les images convoque des références conscientes ou inconscientes, de rémanences, de geste latents, d’évènements esquissés, inspirés d’images intimes ou officielles, de faits divers ou de faits historiques…qui ébranlent la perception des scènes présentées. A l’errance de la québécoise Jacynthe Carrier, est un film qui arpente une image suspendue, dresse un parcours au sein d’une communauté imaginaire tout à coup sédentaire le temps d’un tableau.Se référant à la peinture de paysage du 19e siècle, Cheng Xiaobo (4e année Art La Hear-Mulhouse) propose un jeu de variations sur la ligne d’horizon. Célia Freyburger (2e année La Hear-Mulhouse) propose de prendre de la distance par rapport au quotidien urbain. Nostalgie et Anachronismes Dans Now and After, Pierre Soignon, filme et photographie des lieux chargés d’une histoire, qui hantent sa mémoire. Des figures humaines animales, mythiques, cultuelles et vernaculaires, à l’origine d’une lecture consciente ou inconsciente de son environnement culturel passé et contemporain. The father of Pop dance de Tiane Doan na Champassak montre le père du photographe entrain de danser dans un studio en 1967.The Afronauts a été réalisée à partir d’une documentation collectée par Cristina de Middel sur un rêve de conquête spatiale en Zambie (1964). La série questionne la véracité de la photographie en jouant avec des mises en scène qui brouillent la frontière entre réalité et fiction. Marianne Maric revient des Balkans. De manière décalée, elle se réfère aux photographes qui s’appuient trop souvent sur les traces de la guerre pourtant finie en 1994. Elle a décidé de faire poser des filles rencontrées sur place avec des éléments publiques fort historiques qu’elle s’approprie comme « studio personnel », aussi bien le char de Tito, que les pistes de Bobsleigh des jeux olympiques de 84… Concert de PAUWELSPost-rock instrumental. Batterie : Jérémy Ledda, basse : Nicolas Trillaud, guitare: Sébastien Hermann, guitare: Jovan Veljkovic. Les Pauwels se sont formés le 4 mars 2011 à la Hear – Mulhouse. Le nom de leur groupe vient de Louis Pauwels, écrivain et journaliste français du vingtième siècle, auteur de « L’Amour monstre ». La production des Pauwels est autant basée sur la musique que sur le côté visuel (pour les clips, les affiches et la pochette de l’album Pauwels sortie en février 2013 ). www.pauwelsmusic.com
Soirée co-produite avec la HEAR, Haute école des Arts du Rhin. | Joachim Schmid, n°629 Berlin, nov.1999 | Joachim Schmid, n°414, Paris, july 1996 | Vincent Chevillon, The spermwhaler’s Dream | Sylvain Couzinet-Jacques, Nominals | Jacynthe Carrier, A l'errance |