Benoît Linder, La Maison des Parents

LA MAISON DES PARENTS

BENOÎT LINDER


L’exposition qui devait avoir lieu au LAC est annulée en raison du covid-19. Certaines photos de la série sont présentées dans l’exposition

Comme des tourbillons de poussière, Bibliothèque Grand’rue, Mulhouse

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« Que faire quand les êtres qui nous sont proches disparaissent, quand on a pour obligation de se tenir soi-même compagnie ? Faire l’inventaire des derniers objets, faire le tour du propriétaire, revoir une dernière fois la maison et le jardin. Faire devenir universel cet univers particulier. En revoyant l’œil d'un ours posé sur le radiateur, nous reviennent toutes les histoires d'enfance - les devoirs sur la table de la cuisine, le père qui rentre du jardin, les après-midi passées à dessiner et à rêver. Par la présence mystérieuse et rassurante de l'objet, quelque chose subsiste à jamais, ce quelque chose qui était toujours là.

Dans cet univers clos, l'enfant se doute déjà que quelque chose se passe ailleurs. La nuit, certainement. Une fête à laquelle il n'est pas encore convié. C'est le travail de la difficulté à exister et celle de perdre. Une juste mesure du temps qui passe dans le quotidien le plus inutile et nécessaire. Et la photographie ne nous fait jamais oublier de vivre, vivre comme si de rien n’était » Benoît Linder

Né en 1969 à Strasbourg, Benoît Linder travaille régulièrement comme photographe de plateau pour la télévision et le théâtre, en France comme en Allemagne. Il réalise aussi des portraits et des reportages pour la presse et les institutions.

En parallèle, il mène un travail d’auteur, le plus souvent en argentique, où se confrontent l’histoire personnelle, les territoires et la fiction. Il accorde une grande importance au travail de laboratoire, réalisant lui-même les développements et les tirages. Cette phase finale permet un vrai prolongement de l’acte photographique, une intimité où tout se joue.


What happens when those who are close to us die? We take stock of the remaining objects, tour the property, take a look at the house and garden one last time. We make a particular universe universal. Catching the eye of a bear left lying on a radiator, prompts stories from our childhood – doing homework on the kitchen table, dad coming in from the garden, afternoons spent drawing and dreaming. The mysterious and reassuring presence of the object means something remains forever, that something that was always there.

Born in 1969 in Strasbourg, Benoît Linder regularly works as a set photographer for television and theatre in France and Germany. He also takes portraits and produces reportages for the press and institutions. In parallel, he carries out his own creative work where personal stories, lands and fiction converge.